Les conversations morales ... . Fein du tableau eft de lHiftoi-père ou de la fable. Je vous aydéjà ^ dit enriant repliqua-telle, que je fçay toutce vu quejay fortequayant ; de l'Opéra en entendu chanter unEcho aux admirables Italiens,je voy bien que ce beau gar-çon eft Narciffe, & que de femme cettefigure fîhideufe & fi maigre, eft une nymphe doneon eftoic aimç quil fuppofe, de l*E nV I eJ 9^ méprilce quil de avoir. Un ceque je voy , die Polemon , labelle Ericlée eft tout le con-Jtraire fçavoittou de celuy qui la tes-chofès, & qui le trouva nefçavoir rien ; car elle mourir nerien fçavoir , & il fe trouveraque

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Conversations morales ... . fein du Tableau eft de lHiftoi-re ou de la Fable. Je vous aydéjà dit ^ repliqua-telle enriant, que je fçay toutce quejay vu en Opéra ; de fortequayant entendu chanter unEcho admirable aux Italiens, je voy bien que ce beau gar-çon eft Narciffe, & que cettefigure de femme fi maigre & fîhideufe, eft une Nymphe doneon fuppofe quil eftoic aimç, De l*E nV I eJ 9^ de quil avoir méprilce. A ceque je voy , die Polemon , labelle Ericlée eft tout le con-Jtraire de celuy qui fçavoittou-tes chofès, & qui le trouva nefçavoir rien ; car elle die nerien fçavoir , & il fe trouveraquelle fçait tout ce quellefeint dignorer. Timagene fai-!fant alors paifer la compa-gnie dans un autre lieu, il mon-tra a Ericlée un Tableau de ladécente dOrphée aux Enfers, quelle foûcint ne connoîtreque pour lavoir veuë en unBalet. En fuite Timagene luymontra Atalante qui jettoicdes pommes dor , mais ellefeignit de lignoren Pour leJugement de Paris, quon luyfit voir ^ ellejLiwiiaJe connoî-. ioo De lEnvie.tre î mais elle critiqua cetteinvention fore plaifamment, êcprie de là occafion dédire, que la Fable ne mettoic de^vanc les yeux que des folies, & qu elle navoit jamais pucomprendre toutes les bellesmoralitezque des gens defpricdifbient quelles contenoir.Jen excepte pourtant, ajouta-telle fore agréablement , lesFables dEfope, dont je préfè-re les inventions à toutes lesautres Fables -, car en un motfon Loup qui voit des Bergersqui mangent un Mouton , &qui leur dit , que ne diriez-vous point (i je faifois ce quevous faites , a un très-bonfens. Et fon Rat de Village quife tient plus heureux quug De lEnvié. iôîRat de Ville , eft encore unemorale fort jufte. Mais pourvos trois Deefles plus effron-tées que la Courtifanne queSocrate fut voir, quelle utilitépeut-on tirer de cette Fable?Elle apprend aux Dames engênerai, reprit Melanire, quele trop grand dcfir de paUcrpour belles les peut faire re-noncer à route la modeftie deleur fexe , ôc que la grandeb

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